Vallet, patron propret de l’INA, celui qui archive la mémoire de la nation, pris la truffe dans un rail à 600 balles. Le type en costard qui serre les paluches aux ministres et pond des discours sur « l’excellence culturelle », chopé par la BAC après s’être fait livrer de la poudre par un gamin de 17 ans. Pas un vieux routier du deal, non : un ado, escorté jusque chez monsieur le président comme un livreur Deliveroo, mais pour l’after.
Scène d’anthologie : la BAC toque, Vallet ouvre, « Oui, c’est bien pour moi, vous en prendrez bien un petit ? » et balance la came comme si c’était des archives de l’ORTF. 600 euros cash, prix catalogue : environ dix grammes pour la route. On est loin des cassettes poussiéreuses et des conférences soporifiques sur la numérisation du patrimoine.
Et là, Dati… qui se fend d’un communiqué pour suspendre le monsieur. Officiellement « pour préserver la sérénité de l’institution ». Traduction : « Il m’a niqué mon plan du week-end. » Parce qu’on ne se remet pas facilement de la perte d’un président de l’INA qui fait aussi caviste à coke.
Vallet joue les dignes : « Je prends acte », « c’est condamnable », « je vais me soigner ». Ben voyons. Pendant ce temps, à l’INA, on se demande si on doit pas créer un rayon « Archives blanches ». Et si Rachida va pas devoir, pour ses futures réceptions, se rabattre sur la piquette et les petits-fours, en attendant de trouver un autre fournisseur avec carte de visite institutionnelle.
