Rima, riez et pourquoi pas!

Rima Présidente ? Et pourquoi pas, au nom d’un pas de côté !

Je sais. Je sais ce que vous allez dire.

Que j’ai perdu la boule, que j’ai abusé du soleil de juin ou des rosés sans sulfites, que mes neurones valsent plus qu’ils raisonnent. Peut-être. Mais moi, quand j’ai vu Zohran Mamdani foutre une dérouillée à Cuomo au cœur de la vieille machine démocrate new-yorkaise, j’ai pas pensé budget, stratégie, ni think tank. J’ai pensé Rima.

Oui, Rima Assan, cette femme au verbe clair et au cœur tempête, qui cite Angela Davis comme d’autres récitent leurs prières. Elle ne vient pas d’une dynastie d’élus, non. Elle vient de là où ça vibre, où ça rame, où ça rêve fort malgré les loyers et les contrôles au faciès. Elle n’a pas de Super PAC, elle a des super potes, des soignantes et des caissiers, des profs et des mamans solos. Elle parle debout, droit, sans mentir.

Alors je vous le dis comme je le pense, et pas en ricanant :
Rima Présidente.

Et tant pis si ça fait grincer les dents de Pascal Praud ou exploser la calvitie morale de Retailleau. Je veux voir leurs tronches se décomposer en direct, comme un camembert oublié au soleil, quand Rima passera au second tour avec une voix grave et des promesses tenues dans les poches. Qu’ils s’étranglent de peur devant une femme musulmane, féministe, écolo, sociale et joyeusement radicale.

Ce serait pas un miracle. Ce serait un retour de flamme.

La flamme de la politique qui dit enfin :
« Oui, la vie est chère. Oui, les loyers sont indécents. Oui, la planète crame. Et oui, on va s’y coller, ensemble, sans costume cintré ni langue de bois. »

Rima, ce serait pas une reconquête de l’Élysée.
Ce serait une réappropriation poétique du réel.

Elle dirait pas « je suis la mère de la nation ». Elle dirait :
« Je suis la fille de vos colères. »
Et elle ferait pas semblant. Elle avancerait sans filet, portée par les invisibles et les précaires, par les étudiants qui bossent à Deliveroo et les vieux qui n’ont plus peur de rêver.

Et si un jour, dans une salle des fêtes de banlieue, au lieu d’un slogan creux ou d’un clip ridicule, une gamine levait la main pour dire :

« Moi, je veux être comme Rima… »
Eh bien moi, le vieux cynique, je pleurerais. Discrètement. Mais pour de bon.

Parce qu’on aura arrêté de penser que le pouvoir, c’est réservé aux notables et aux menteurs blancs.
Parce qu’on aura compris que le politique, le vrai, il commence là où ça gratte, où ça pleure, où ça espère couleur métisse.

Alors allez-y. Moquez-vous.
Mais moi, j’y crois.
Pas à la Révolution.
Mais à un germe.
Un germe de tendresse rebelle, de colère lumineuse.
Un germe qui aurait, pour une fois, de la gueule et du cœur.

Et ce germe là, si c’était Rima.

Image issue de L’IA

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