Le Rap du bigot Retailleau

Notre-Dame-des-Racines (version rap)

Citoyens, cathos, croisés de salon,
Voici l’homme qui rêve d’une France en latin, sans pardon.
À genoux devant Marie, drapeau dans la prière,
Et les papiers bien français, tamponnés par Saint-Pierre.

Il a gravi l’échelle, toujours plus à droite,
Jusqu’à ce que même Wauquiez dise : « Doucement le moine-soldat. »
Retailleau, c’est pas un élu, c’est un reliquaire,
Un paladin vendéen, en costard réactionnaire.

Il a troqué la Bible pour le code électoral,
Version dure, version brute, pas d’amour pastoral.
Son dogme ? « Tu n’régulariseras point. »
Son sacerdoce ? Le rejet, la peur, le besoin d’un témoin.

Il voit Mai 68 comme un sabbat de gauchos,
L’immigré comme un virus, le réfugié comme un fardeau.
Il rêve de couvents pour sans-papiers et mineurs isolés,
À genoux devant le mur, mais surtout bien contrôlés.

Il exorcise, il purifie, il tranche et il accuse :
– La gauche pour la décadence,
– Les pauvres pour l’abus,
– Les migrants pour l’insécurité,
– Et les homos pour l’effondrement assumé.

Retailleau, c’est la parole propre sur des pensées sales,
Un bénitier pour enterrer l’idéal.
Il félicite les fachos comme on bénit des scouts,
Puis jure : « Je savais pas… j’les ai crus propres, sans doutes. »

C’est le saint patron des frontières grillagées,
Le chanoine du SMIC gelé et des bonnes œuvres rangées.
Il bénit les CRS comme on encense une croix,
Et monte à cheval au Puy du Fou pour venger la foi.

Sabreur de la République,
Chanteur d’un cantique tragique.
Il mélange messe et politique,
Et trie les âmes à la lumière ethnique.

Alors écoute…
Français, lève-toi ou ris, mais ne dors pas.
Son chapelet est un filet, son credo n’est pas pour toi.
Retailleau : il prie, il trie, il exclut.
Pour une France retaillée, blanche, dure, sans surplus.

https://www.atramenta.net/m/authors/guy-masavi/1981

Laisser un commentaire