Alors quoi ! La France, patrie des Lumières, n’aurait pas commis de crimes contre l’humanité sous prétexte qu’elle se drape dans son héritage révolutionnaire ?
Alors quoi ! L’horreur du nazisme devrait effacer la longue traînée de massacres, d’exterminations et de pillages qui ont marqué l’entreprise coloniale ?
Alors quoi ! Fallait-il qu’Oradour efface les razzias de Kabylie ou le massacre de Sétif ?
Que la Terreur blanche de Napoléon en Haïti disparaisse derrière l’image d’Épinal de la grandeur impériale ? Qu’on fasse silence sur Madagascar et sur Indochine, au nom de la grandeur supposée de la France.
Alors quoi ! La mémoire de l’Holocauste servirait désormais de bouclier pour couvrir l’anéantissement du peuple palestinien par l’Israël.
Alors quoi ! Tsahal ne massacrerait pas des civils, ne bombarderait pas des hôpitaux, ne raserait pas des quartiers entiers sous prétexte que l’histoire a fait du peuple juif une victime ? Césaire l’avait dit : toute civilisation qui justifie la force est une civilisation malade, condamnée à se perdre dans sa propre barbarie. Nier les crimes coloniaux d’hier, c’est préparer ceux de demain. Et nous y sommes à Gaza, sous nos yeux dans la même logique.
Sous l’impulsion des extrêmes droites, un colonialisme décomplexé en Israël, partout ailleurs le racisme et le suprémacisme.
Marion Maréchal Lepen et Jordan Bardella invités par Netanyahou, Jean-Michel Aphatie viré de RTL pour avoir comparé les razzias de la colonisation de l’Algérie à 100 Oradour sur Glane, tout un symbole…
