Les riches aiment l’ordre, surtout quand il leur permet de continuer à s’empiffrer sans être dérangés. Et pour cela, ils ont trouvé leur pantin : l’AfD, ce parti d’extrême droite qui agite le chiffon du « peuple en colère » tout en encaissant des chèques plus dodus qu’un ministre corrompu. Dimanche 23 février, l’Allemagne a voté, et l’AfD a triomphé comme jamais avec un score historique de 20,8 %, devenant la deuxième force politique du pays. Pas pour gouverner – trop fatigant – mais pour mettre la pression, infiltrer le débat et, surtout, garantir que les ultra-riches puissent continuer leur festin en toute tranquillité.
Car derrière les discours dégoulinants sur le patriotisme, qui finance l’AfD ? Les mêmes oligarques qui vomissent sur le système tout en en suçant chaque goutte. Des millions d’euros ont afflué pour inonder l’Allemagne d’affiches et de slogans xénophobes, histoire d’occuper les esprits pendant que les fortunes continuent de s’empiler à l’abri. L’AfD, c’est l’arnaque suprême : un parti de millionnaires qui vend du rêve aux pauvres et leur file en retour une corde pour se pendre.
Et ce n’est pas qu’un phénomène allemand. Partout en Europe, les extrêmes droites avancent sur le même modèle : taper sur les étrangers, dénoncer les élites tout en rampant devant elles, et détourner la colère populaire vers des boucs émissaires bien pratiques. Giorgia Meloni en Italie, Marine Le Pen en France, Viktor Orbán en Hongrie, Geert Wilders aux Pays-Bas… Tous hurlent à la dictature des mondialistes, tout en servant sur un plateau doré des politiques fiscales sur mesure pour les fortunés.
En Allemagne, l’AfD n’a pas fait exception. Gerhard Dingler, ex-FPÖ autrichien, a généreusement versé 2,3 millions d’euros pour huiler la machine à haine. Winfried Stöcker, multimillionnaire pharmaceutique, y est allé de son 1,5 million. Un héritage providentiel de 6 millions d’euros en 2023, deux immeubles berlinois à 4 millions, et voilà le parti de la « classe ouvrière » plus riche que jamais. Mais pourquoi s’arrêter là ? Quand on a les moyens, on ne finance pas un parti, on s’achète un pays.
Et pendant que l’AfD électrise les foules avec ses contes sur l’identité nationale et la décadence de l’Occident, les milliardaires américains se frottent les mains. Elon Musk, le grand gourou du chacun-pour-soi, applaudit. JD Vance, vice-président US sous Trump, serre la main d’Alice Weidel. Entre amis du business, on se comprend.
Alors dimanche, le petit peuple s’est rué aux urnes, convaincu de donner une claque au « système ». Mais l’AfD, lui, sait pour qui il roule. Pas pour ceux qui collent les affiches sous la pluie, pas pour ceux qui triment pour des miettes. Non, ceux-là servent juste de chair à discours. Ce que l’AfD protège, c’est le magot de ses bienfaiteurs, ceux qui veulent un monde bien propre, bien verrouillé, bien rentable.
Et si pour cela il faut manipuler les foules, exacerber la haine, creuser les divisions ? Tant mieux. C’est plus simple de gouverner quand les pauvres se bouffent entre eux pendant que les milliardaires trinquent au champagne. Mais rassurez-vous, l’addition, ce ne seront pas eux qui la paieront. Comme toujours, ce sera à ceux qui y ont cru d’en faire les frais.
