Jordan Bardella, le prince en toc du nationalisme franchouillard, le produit manufacturé du lepénisme en kit, la poupée articulée du grand marché de la peur. Il a tout pour plaire aux crédules : la petite mèche bien plaquée, le regard faussement grave, le verbe pré-mâché, servi en boucle aux micros complices. Mais quand on gratte le vernis, on trouve quoi ? Rien. Du vide, du vent, un emballage sans contenu, conçu pour séduire les gogos qui prennent CNews pour un manuel d’histoire.
On nous le vend comme un enfant du peuple, un miraculé du 93, un fils de la galère. La bonne blague ! Écoles privées, petits week-ends confortables chez papa dans les beaux quartiers, vacances au soleil… La misère, il la connaît comme on connaît un plat qu’on n’a jamais goûté. Son enfance, c’est du storytelling, un produit marketé pour amadouer le vieux commerçant fatigué et le petit retraité aigris qui radote sur « la France d’avant » entre deux parties de belote.
Dès ses 17 ans, il s’encarte au FN, pas par idéologie, non, il n’a jamais ouvert un livre d’histoire de sa vie. Juste un bon filon, une ascension garantie sans effort pour
un gamin bien sage qui récite ses éléments de langage, toujours bien droit, toujours bien propre, sans jamais une idée qui dépasse.
En 2019, Marine lui offre Bruxelles sur un plateau. Député européen à 23 ans, sans dossier, sans travail, sans production. Il n’écrit rien, ne propose rien, ne comprend rien. Il est là pour meubler, comme un bibelot qu’on pose sur une étagère poussiéreuse. Son passage au Parlement, c’est une longue sieste entre deux tweets rageurs. Il se lève, il s’indigne, il tweete, puis il retourne se rendormir sur son siège payé par le contribuable.
Avant ça ? Assistant parlementaire en 2015. Ah ! Assistant ! L’arnaque ! Emploi fictif, planqué derrière un bureau vide. Il apprend vite : pour durer, il faut se taire, sourire et attendre que la soupe tombe. Il n’a jamais bossé une seule journée de sa vie, et il ne commencera pas maintenant.
Les régionales 2021 ? Une claque magistrale. Mais ce n’est pas grave, il n’a jamais eu l’intention de gouverner. Ce qui compte, c’est l’image, la posture, la petite phrase qui va buzzer chez les boomers en manque de figure autoritaire. En 2022, Marine lui offre la présidence du RN comme on file un hochet à un gosse. Il joue son rôle, bien sagement, pendant que la patronne garde les clés du camion.
2024, le revoilà à Bruxelles, promu chef des bras cassés fascistoïdes. Une bande de nostalgiques d’un ordre qui n’a jamais existé, une cour de jeunes paumés sans culture politique, qui croient que la patrie, c’est un sticker sur leur scooter. Son électorat ? Un ramassis de vieux grincheux bloqués en 1950, de commerçants persuadés que les arabes sont la source de leur faillite, et de gamins en mal de testostérone qui n’ont jamais ouvert un livre sur le fascisme mais qui hurlent au « grand remplacement » entre deux parties de Call of Duty.
Jordan Bardella, c’est l’extrême droite pour les nuls, un bonimenteur qui vend du rêve à des bofs chasse, pêche, foot et traditions. Une baudruche gonflée à l’ego, mais creuse comme une pub de fast-food. Il ne pense pas, il répète. Il ne dirige pas, il obéit. Une marionnette aux mains des vrais patrons, un figurant, un pantin. Mais les pantins, parfois, deviennent rois. Dans une époque où les maîtres du monde font les clowns, ça craint.
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