Sans blague, c’est du grand art. L’Ukraine ? Chèques en blanc, boycotts en pagaille, discours vibrants sur la démocratie et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Mais achat en milliard de gaz russe.
La Palestine ? Ah, c’est compliqué. Faut prendre du recul, analyser, pondérer, soupeser… et surtout, ne rien faire.
Quand Poutine rase un immeuble, c’est un crime de guerre. Quand Tsahal fait la même chose, c’est de la « légitime défense ». La Russie est un « État voyou », Israël une « démocratie en danger ». On sanctionne l’une, on finance l’autre. Pourquoi ? Eh bien, parce que. Parce que la géopolitique occidentale est une recette de cuisine : un soupçon de morale, une pincée d’hypocrisie, et un bon kilo d’affaires juteuses pour nos industries de l’armement qui confondent les dons et le marcher.
Mais ne soyons pas méchants, l’Europe sait agir avec fermeté ! Elle interdit les drapeaux palestiniens, elle muselle les manifestations, et elle traque les esprits égarés qui confondent soutien à Gaza et antisémitisme. C’est ça, la démocratie. Ça serre le poing contre les injustices… mais pas trop fort, faudrait pas froisser les alliés.
Et l’Amérique dans tout ça ? Ah, l’Amérique ! Championne du droit international version all-you-can-eat : on sert des sanctions XXL à Moscou, mais on continue de livrer des armes bien fraîches à Tel-Aviv. Biden, tout en froncement de sourcils et en appels à la « retenue », signe en douce les chèques militaires. La neutralité bien comprise.
Mais l’Histoire ne serait pas complète sans l’ombre de Trump, ce cow-boy du chaos, maître du grand cirque géopolitique. Un jour Kyiv devient tyran, le lendemain, il encense Poutine, entre deux tweets rageurs et trois parties de golf. Il tranche les affaires du monde comme on choisit un menu McDo, et pendant ce temps, l’Occident continue son numéro d’équilibriste entre morale et business.
Résultat ? Le Sud global observe, prend des notes et rigole. L’Occident, grand défenseur des opprimés… sauf quand ils ne sont ni blancs ni européens. Protecteur du droit international… sauf quand ça l’embête. Opposant aux impérialismes… sauf les siens.
Et après, on s’étonne que de plus en plus de pays tournent le dos. À force de jongler entre les principes et les profits, l’Occident a fini par s’emmêler dans son propre cynisme. Allez, rideau, la comédie continue.
