Alerte! Haro sur le baudet !

Encore un attentat, encore un « fiché S » qu’on aurait dû expulser, mais qu’on n’a pas pu. Mulhouse, un marché couvert, un homme de 69 ans qui tente de s’interposer et qui meurt, sept autres blessés. L’assaillant ? Un Algérien sous OQTF depuis des mois, mais toujours là. Parce que l’Algérie refuse de le reprendre. Parce que la France, malgré ses coups de menton et ses lois droitardes toujours plus dures, n’a pas les moyens de ses obsessions xénophobes.

Et voilà Retailleau qui débarque, la mine grave et la mâchoire crispée, pour nous servir sa recette habituelle : immigration, terrorisme, fermeté.
Alerte! Haro sur le baudet ! Le refrain est connu, bien rodé, efficace sur les plateaux télé. « Il faut changer la règle de droit », dit-il, mais c’est l’état d’extrême droite dont il rêve. Comme si sa seule réponse n’était que de demander plus de lois, plus de rétention, plus d’enfermement.

Il accuse l’Algérie, joue les durs, parle de rapport de force. Mais en attendant, les laissez-passer consulaires ne tombent pas du ciel. En attendant, la rétention dure 90 jours, bientôt peut-être 210, mais ça ne change rien. En attendant, l’homme était là, libre, sous le radar, jusqu’à ce qu’il sorte son couteau.

Et maintenant ? Une réunion de crise, un communiqué martial, un défilé médiatique.
Alerte! Haro sur le baudet ! Bardella l’accuse de ne rien faire, pourtant dans le style ce dernier est un champion au parlement européen. Manon Aubry l’accuse d’être obsédé par l’immigration, elle n’a pas tord. Les associations rappellent que la rétention à rallonge ne sert à rien. Retailleau, lui, continue de bomber le torse.
Alerte! Haro sur le baudet ! Mais la réalité est toujours là : un mort, des blessés, et une politique de la peur qui tourne en boucle pour alimenter le cercle vicieux de la haine.